1 - Quels baux sont concernés ?
Les baux concernés par l’opposabilité du DPE sont :
Toutefois, les meublés de tourisme et les locations saisonnières ne sont pas soumis à la loi du 6 juillet 1989, la nouvelle réglementation n’a donc aucune incidence sur ces logements.
2 - Quelles sont les incidences du DPE sur le bail d’habitation ?
a) Aucune révision, majoration ou réévaluation du loyer
Que le logement se trouve en zone tendue ou non, depuis le 24 août 2022, les loyers des logements dont le diagnostic de performance énergétique est classé F ou G ne peuvent plus être augmentés.
Cela concerne les nouveaux contrats de location en cas de changement de locataire, la reconduction tacite du contrat ou son renouvellement.
Le gel des loyers ne concerne cependant pas les logements mis en location pour la première fois ainsi que ceux restés en vacance locative durant 18 mois.
Une obligation est faite aux bailleurs d’indiquer le classement énergétique du logement dans l’annonce de mise en location.
De plus, à partir du 1er janvier 2028, l’annonce de mise en location devra comporter la mention « logement à consommation énergétique excessive » afin de renseigner les éventuelles locataires sur le non-respect des règles environnementales.
Ces éléments permettront au preneur de contrôler les augmentations de loyer en opposant le DPE au bailleur et imposant ainsi à son égard un gel du loyer.
Si le législateur permet l’inscription de la sous-performance énergétique du logement dans les annonces immobilières, il faut en déduire que cette obligation ne frappe pas le bailleur d’une interdiction de mise en location.
b) La rénovation imposée du logement loué
En plus d’imposer le gel du loyer au bailleur, le locataire va également pouvoir le contraindre à effectuer des travaux de rénovation du logement.
En effet, pour que le logement puisse répondre à l’obligation de décence, ce dernier devra respecter une performance énergétique minimale.
date | consommation énergétique |
À compter du 1er janvier 2023 | 450 kWh d’énergie finale par m² et par an |
À compter du 1er janvier 2025 | Classé étiquette G |
À compter du 1er janvier 2028 | Classé étiquette F et G |
À compter du 1er janvier 2034 | Classé étiquette E, F et G |
Dès lors que l’obligation de décence ne sera pas respectée, le locataire pourra saisir la commission départementale de conciliation ou le juge afin que :
Cela concerne les relocations, les reconductions, les renouvellements, et même les baux en cours à la date de changement du critère de performance énergétique.
Toutefois, des exceptions sont prévues par la loi dans les cas suivants :
Si les travaux de rénovation durent plus de 21 jours, le preneur à bail pourra demander à être indemnisé au titre de l’article 1724 du Code Civil pour les incommodités causées.
Si les travaux rendent inhabitable le logement, le locataire pourra également demander la résiliation du bail.
Il faut donc retenir que le DPE, même s’il n’empêche pas la mise en location du bien, peut conduire à un gel des loyers et imposer au bailleur des travaux de rénovation.
Ces éléments sont donc à prendre en considération pour les propriétaires actuels, les personnes souhaitant s’engager dans un investissement locatif, mais également pour les héritiers d’un bien qui fait ou fera l’objet d’une location.
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